Retranscription de la conférence plénière du sociologue français Michel Grossetti au colloque Frognet de 2024. Dans cette intervention, il retrace son parcours académique, d’une formation initiale en sciences dures à son orientation vers les sciences sociales. Il revient sur les étapes qui l’ont amené à découvrir, à partir de la fin des années 1980, l’analyse des réseaux sociaux, une approche qu’il n’a cessé d’explorer et de développer dans ses recherches. Grossetti met en évidence la richesse de cette perspective, en s’appuyant notamment sur deux études de cas : les systèmes d’actions locaux et les liens entre science et industrie.
Ce compte rendu revient sur les présentations de la deuxième conférence Frognet : conférence francophone sur les graphes et les réseaux sociaux. Cette édition s’est tenue à Montpellier les 6 et 7 avril 2023. Le compte-rendu détaille les grandes thématiques abor- dées, les grandes enquêtes sociométriques mobilisées, la diversité des approches méthodologiques, des sources et des questionnements représentés dans la conférence.
Ce compte rendu de la thèse "Recommander l’utopie ? Construction d’une coopération intergouvernementale par le Bureau International d’Éducation (BIE) au milieu du 20e siècle" (Brylinski, 2022) porte sur l’intérêt de mobiliser les techniques d’analyse de réseaux pour étudier la coopération intergouvernementale en éducation. La première partie expose les questions de recherche et les données récoltées. La seconde décrit comment l’analyse de réseaux est appliquée aux Bulletins et aux Procès-verbaux publiés par le BIE. Puis, la troisième restitue les résultats obtenus pour illustrer comment ces techniques permettent d’étudier des mises en scène d’États, leurs interactions et stratégies de coopération pour faire-valoir ou marginaliser certains savoirs. Ainsi, l’analyse de réseaux est une méthode pertinente pour révéler comment se construit la cause qui réside au cœur du projet de coopération, à savoir l’éducation pacifique, lorsqu’elle est saisie par des gouvernements. Cette démarche permet d’améliorer notre compréhension de la circulation et la co-construction de savoirs dans le cadre d’une organisation intergouvernementale et de la production des recommandations internationales de l’éducation.